Jardins de Villa Taranto

Parcs

Parcourir les 7 km d’allées des jardins de Villa Taranto donne l’impression de voyager dans les pays lointains. Le parc, situé sur les rives italiennes du Lac Majeur à Verbania-Pallanza et facilement accessible en voiture ou en bateau depuis Locarno, propose l’une des plus riches collections européennes d’espèces exotiques, recueillies par son fondateur, le capitaine anglais Neil Boyd McEacharn. Au début du XIXe siècle, celui-ci avait voyagé dans le monde entier à la recherche d’exemplaires rares. Au printemps, les floraisons offrent un spectacle magnifique, avec le paysage lacustre comme décor.

PROMO

Le parc


“Un beau jardin n’a pas besoin d’être grand; il doit être la réalisation de votre rêve même s’il ne fait que quelques mètres carrés et se trouve sur un balcon”. C’est avec cet esprit que le capitaine Neil Boyd McEacharn, académicien et archer de la reine d’Angleterre, réalisa à partir de 1931 ce magnifique parc d’une surface de presque 20 hectares de terrain: un exemple parfait de jardin anglais en Italie. Son but était de réussir à constituer un environnement où pouvoir acclimater la plus riche collection possible de plantes exotiques prestigieuses, en respectant les caractéristiques biologiques de chaque espèce tout en conciliant les exigences esthétiques et botaniques. Suite à cette acquisition, la propriété fut donc transformée et vit la réalisation de terrassements et d’excavations, pour accueillir le parc des rêves de McEacharn. Les cultures qui nécessitaient un endroit ombragé et protégé du vent furent installées dans une petite vallée artificielle, alors que celles qui demandaient une exposition constante au soleil furent placées dans les jardins en terrasse. Pour garantir l’approvisionnement hydrique, McEacharn fit construire un système pour pomper l’eau du lac grâce à 8 kilomètres de conduites.

Le patrimoine botanique des jardins de Villa Taranto est très grand: il comprend un millier de plantes non-autochtones et quelque 20 mille variétés et espèces d’intérêt botanique particulier. Dans le parc on peut admirer magnolias, eucalyptus, plantes tropicales rares et fleurs de lotus, côtoyées de châtaigniers, bouleaux, tulipes, dahlias, paulownias, azalées, narcisses, rhododendrons, hortensias et d’exemplaires exceptionnels de hêtres. En se promenant le long des allées on longe des terrasses, des tapis de gazon, des fontaines, des cascades et des étangs.

Aperçu historique


En 1931 le capitaine Neil Boyd McEacharn lit dans une annonce publicitaire sur le Times de Londres que la marquise italienne de Sant’Elia met en vente sa propriété “La Crocetta” à Pallanza, sur le Lac Majeur. D’après la description sur le journal, le lieu lui semble idéal pour réaliser le rêve qui le travaillait déjà depuis longtemps: créer un parc botanique qui puisse figurer parmi les plus beaux au monde. Le capitaine s’était auparavant déjà lancé dans un défi semblable en restaurant le vaste parc de Galloway House, le château familial en Écosse. Les négociations avec la marquise de Sant’Elia se conclurent rapidement et les travaux pour l’installation commencèrent la même année.

Neil Boyd McEacharn descendait d’une riche famille écossaise. Son père était le fondateur et propriétaire d’une importante compagnie de navigation qui reliait le Royaume Uni à l’Australie. La famille de sa femme possédait des mines de fer et de charbon considérables en Australie, ainsi que des prairies immenses avec plus d’un million de moutons, qui garantissaient l’importation de la laine en Angleterre. La première fois que Neil vit l’Italie, à l’âge de huit ans, lors d’une halte à Livourne alors qu’il était en croisière sur le voilier de son père, il en tomba immédiatement amoureux. Il y retourna pendant ses études aux collèges prestigieux de Eton et d’Oxford, comme il convenait à une personne de son rang, pour passer des vacances sur les côtes de la Méditerranée et peindre des paysages italiens. Neil n’avait que seize ans lorsqu’il entreprit son premier tour du monde, une expérience qu’il répéta cinq autres fois au cours de sa vie, en fouillant les quatre coins de la Terre à la recherche d’espèces végétales encore inconnues et rares, pour les montrer et les diffuser en Europe, mais surtout les placer dans son magnifique parc de Villa Taranto, où il vécut jusqu’en 1964 et y mourut à l’âge de 80 ans.

Sa dépouille repose aujourd’hui dans une chapelle-mausolée des jardins construite à cet effet. Déjà en 1938 Neil Boyd McEacharn avait cédé le parc à l’État italien, se réservant toutefois l’usufruit jusqu’à la mort. Les jardins de la Villa Taranto sont ouverts au public depuis 1952.

PROMO